#CANCELLERS

Une marque cancellée ? Le cas "SHEIN"
boycotté

Tu as peut-être entendu parler de la marque SHEIN, une marque d’ultra fast-fashion en ligne originaire de Chine. C’est lors du confinement lié à la crise du Covid-19 en 2020 que SHEIN obtient le plus de succès notamment grâce à une technique de marketing digital agressif. Cependant, une partie de ses utilisateur.ices appellent rapidement au boycott lorsque sont découvertes certaines pratiques jugées « douteuses ».

En effet, ils et elles dénoncent de plus en plus la marque pour ses pratiques non-écologiques, néfastes pour la santé et leur non-respect des droits humains :

• La consommation de la marque participerait activement au réchauffement climatique : le cycle de vie des articles est relativement court. Un vêtement est en moyenne porté trois fois, dû à sa mauvaise qualité, et ne permettrait pas une deuxième vie en seconde main, et donc un recyclage efficace.
• La production des vêtements rejette des particules de microplastiques dans les océans. À cela s’ajoutent des substances toxiques pour la santé des consommateurs, et des employés qui les fabriquent. 
• Ces employés sont confrontés à plus de 12 heures de travail par jour, sans congés, et logent parfois même directement à l’usine, pour un salaire très bas (560€ par mois pour fabriquer 500 vêtements par jour). Les employés qui commettent des erreurs sont punis, et ne sont plus payés qu’un tiers de leur maigre salaire. SHEIN ne respecte donc pas les normes européennes, et participe à l’esclavage moderne ainsi qu’à l’exploitation de mineurs.
• La marque sort en moyenne plus de 6000 nouvelles références par jour, dont de nombreux modèles volés à de petit.es créateur.ices.
• De nombreux cancellers appellent au boycott afin « éliminer la marque », en dénonçant la moindre faille.

Pour plus d’impact, des influenceur.euses et créateur.ices de contenus sur les réseaux sociaux relayent aussi l’information et sensibilisent à la cause. Ils demandent à leurs abonnés de ne pas acheter sur la plateforme.

Des pétitions ont été lancées, dont l’une d’entre elles partagée depuis la plateforme change.org en avril 2023, ayant obtenu plus de 270.000 signatures. Son but était d’interdire l’arrivée de SHEIN en France, pour ensuite l’interdire en Europe et ainsi, cesser les activités de la marque.

Une autre action lancée contre la marque était une vidéo, sortie en décembre 2023. Le média français The Good Goods appelait les internautes à « légalement hacker SHEIN » : ceux-ci avaient pour mission de se rendre sur la plateforme à multiples reprises dans le même laps de temps, pour générer des clics (facturés à SHEIN par Google), sans rien acheter. Même si cela n’allait pas faire vaciller la marque, cela allait lui faire perdre des centaines de milliers d’euros, un signal très fort contre l’ultra fast fashion.

D’autres plateformes comme Temu sont boycottées pour des raisons similaires, mais aussi  d’autres enseignes comme H&M et Zara qui contribuent également à la fast fashion.

Toutes ces actions cumulées donnent espoir aux cancellers de SHEIN, que la plateforme cessera un jour ses activités.