"Captain Lukaku" à la rescousse !

Lukaku a été le capitaine et le héros des Diables Rouges.

Une première mi-temps de chef d’orchestre pour l’attaquant de l’Inter de Milan tant au niveau du leadership qu’au niveau du contenu. Notre capitaine du soir a répondu présent et a sauvé une équipe belge diminuée.

Une faim de Lukaku !

On a vu deux Romelu Lukaku hier soir et tout ça en une mi-temps. D'abord un Lukaku joueur, qui s'est concentré sur son jeu pour martyriser la défense islandaise avec ce rôle de pivot qui lui va a merveille. Grâce à son physique, il est capable de conserver le ballon sous la pression des défenseurs tout en ayant une vitesse et une rapidité d'exécution au dessus de la moyenne. Son premier but en est le parfait exemple. Avec un brin de réussite, il a réussi à garder le ballon avec deux Islandais à côté de lui, se retourner grâce à un crochet simple et efficace puis conclure avec une frappe limpide du gauche.

Puis un Lukaku capitaine quand il a pris ses responsabilités devant le but en tirant le penalty qu'il venait de gagner. Alors que plusieurs joueurs manquaient à l'appel, il a su mobiliser ses coéquipiers d'attaque dans les moments importants. Il a souvent combiné avec Trossard mais aussi avec un Carrasco très (voir trop) offensif. Floqué du n°10 pour l'occasion (en l'absence d'Eden Hazard toujours blessé), il a su répondre présent et respecter l'héritage de notre capitaine habituel. La tâche était d'autant plus ardue avec une Belgique B qui manquait d'automatisme.

On l'a vu, par la suite, distiller ses précieux conseils à la relève des Diables Rouges, Doku. Un match plein de la part de notre capitaine, tel un Lebron James hier soir tant son leadership a sauté aux yeux. Presque dans tous les bons coups, il a su se détacher de son habituel rôle de n°9 pour prendre aussi celui du n°10, toujours vacant. A la manière du n°23 des Lakers, il a été le maître à jouer, le pivot et aussi presque l’ailier fort de son équipe. En prenant les rênes du jeu offensif belge et en les assumant, Lukaku a logiquement été élu MVP du match.

Un capitaine investi et séduisant

Une image ressort de ce match. Au retour des vestiaires, on voit l’expérimenté Lukaku s’entretenir avec le jeune talent Doku, tel un entraîneur, juste avant le début de la deuxième mi-temps. L’image est forte ! On a d’un côté le meilleur joueur belge et de l’autre la plus grande déception belge de la première période. Le nouveau joueur du FC Rennes, tant apprécié par Roberto Martinez, est passé à côté de son match et d’une belle occasion de bouleverser la hiérarchie en attaque. La faute à un Carrasco trop offensif ? Peut-être. Mais je ne pense pas. Lukaku a su jouer avec tous ses compères de l’attaque belge sauf Doku. La connection avec le (très) jeune ailier gauche n’a pas marché. Il a manqué d’inspiration hier face, il faut dire, à une très bonne et très regroupée équipe islandaise. 

C'est donc logiquement qu'il a été remplacé par Roberto Martinez à la soixante-huitième du match. Lukaku est resté, lui, jusqu'à la dernière minute du match. Très important par son expérience et sa capacité à garder très haut le ballon sur le terrain, il a permis a toute l'équipe de souffler et de vivre une deuxième mi-temps plus sereine. Son dernier quart d'heure a été plus calme à l'image des autres joueurs. Une technique pour éviter de se fatiguer ou de se blesser avant la reprise en club ? Sûrement mais peu importe. Il avait déjà rempli sa part du contrat et honoré le brassard de capitaine par sa prestation aboutie.

Un joueur incroyable en chiffres !

Pour en revenir à Romelo Lukaku, ses statistiques montrent son importance dans l'équipe depuis plusieurs années. Sous l'ère Martinez, son doublé du soir porte son compteur à trente-huit buts (dont trois penalties seulement) en trente-six matchs ! C'est son cinquième doublé avec les Reds Devils. Sans oublier avec l'Inter de Milan, pour sa deuxième année en Italie. Dans un championnat (Série A) réputé pour sa difficulté d'adaptation et la force tactique de ses défenses, il a déjà inscrit vingt-six buts en trente-six matchs. Et en Ligue Europa ? C'est sept buts en six matchs tout simplement.

Des chiffres qui montrent et confirment le nouveau statut de l'attaquant de vingt-sept ans. Il pratique aujourd'hui un des meilleurs footballs de sa carrière. Son statut de capitaine est donc pleinement mérité à la vue de ses dernières performances. Et ce n'est rien de dire qu'il l'a assumé ! Il ne manque plus qu'à confirmer dans un match officiel avec un enjeu plus important et l'équipe au grand complet.

L'Euro en ligne de mire ?

S'il maintient ce niveau et cette cadence de buts jusqu'à l'Euro 20...21, il sera un atout de poids dans la conquête d'un titre suprême qui manque toujours à la Belgique. Tant ses performances que ses statistiques, et la reconnaissance des supporters belges qui en découle, invitent à l'optimisme. Les Diables Rouges, et Roberto Martinez à leur tête, disposent en tout cas d'un secteur offensif de très haute qualité avec des profils différents, des remplaçants très intéressants (Trossard, Castagne, Doku même si ce match a été plus difficile pour lui) et un Romelo Lukaku plus fort que jamais.

Il ne lui manque plus qu'à décrocher un titre important avec les Red Devils pour rentrer dans la cour des très grands. Histoire de gagner une bague pour lui, le fan de NBA .