Est-ce éthique
Notre projet
Est-ce éthique est un projet dédié à informer, sensibiliser et centraliser toutes les informations relatives à la traite des êtres humains en Belgique. Ce projet de mémoire prendra la forme d'un site web immersif, conçu pour offrir une expérience engageante et éducative. Actuellement en développement, le lancement du projet final est prévu pour janvier 2025.
La traite
Différence entre traite et trafic
Il est crucial de comprendre que la traite des êtres humains diffère du trafic. La traite est une forme d'esclavage moderne où les victimes sont exploitées de diverses manières : exploitation sexuelle, mendicité forcée, servitude, prélèvement d'organes, ou exploitation économique. C’est sur cette dernière forme que nous nous concentrons. Le trafic, en revanche, consiste à faire passer illégalement des individus à travers des frontières, généralement pour des profits financiers. Souvent, ces personnes finissent elles-mêmes par devenir victimes, contraintes de rembourser une dette aux passeurs.
Quelques chiffres
En 2022, 44% des cas de traite détectés en Belgique visaient l’exploitation économique dans le cadre du travail (hors exploitation sexuelle). L’on retrouve donc une présence généralisée de ce fléau dans la plupart des domaines, tels que la construction, l’horeca ou le transport. Bien que moins médiatisé, le secteur du bien-être est également touché par cette réalité. Des endroits comme les salons de manucure, de massage, de coiffure, et bien d’autres ne sont pas épargnés. Chaque année, de nouvelles victimes voient le jour et leurs droits fondamentaux sont bafoués.
D'où proviennent ces chiffres ?
Myria, le Centre fédéral Migration, est l’institution qui collecte ces données. Myria a pour mission d'analyser la migration, de défendre les droits des étrangers, et de lutter contre la traite et le trafic des êtres humains. Ils promeuvent une politique basée sur des faits concrets et le respect des droits de l'homme. Chaque année, Myria publie un rapport détaillant l'évolution de la lutte contre la traite des êtres humains, adressé au gouvernement et au parlement, dans le but de faire évoluer la situation.
Les acteurs
Les victimes
Lorsqu'une personne est victime de traite et souhaite obtenir de l'aide, elle peut se tourner vers une association spécialisée pour signaler son cas et déposer une plainte. Toutefois, plusieurs critères doivent être remplis pour qu'une personne soit officiellement reconnue comme victime de traite.
La justice
La victime bénéficie d'une protection juridique tant qu'elle accepte de collaborer à l'enquête. Pour démanteler les réseaux de traite, plusieurs acteurs interviennent :
- L'auditorat du travail : une branche spéciale du ministère public belge, axée sur le droit social. Il existe neuf auditorats du travail en Belgique, qui veillent au respect des lois sociales.
- La police : intervient principalement dans les cas d'exploitation sexuelle.
- L'inspection du travail : en cas d'exploitation économique, l'inspection du travail joue un rôle clé en contrôlant les conditions de travail, en détectant les signes d'exploitation et de traite, en protégeant et en aidant les victimes, et en poursuivant les employeurs fautifs.
Les différentes organisations
D’autres organisations travaillent quotidiennement pour enrayer le phénomène. Parmi elles :
- GRETA : Groupe d'experts chargé de surveiller la mise en œuvre de la Convention du Conseil de l'Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains. Ils se réunissent trois fois par an pour évaluer les progrès des mesures législatives.
- Amnesty International : Organise une réunion annuelle pour examiner l'état des droits humains et évaluer les avancées de l'année.
- Le Parlement européen : Joue un rôle dans l'élaboration des lois et des politiques liées à la lutte contre la traite.
- L'Office des étrangers : Accueille les victimes sous certaines conditions.
- L'OIM : L'Organisation internationale pour les migrations assure le rapatriement des anciennes victimes désireuses de retourner dans leur pays d'origine.
Les associations
En Belgique, trois associations se consacrent à la lutte contre la traite des êtres humains, sous la coordination de Myria :
- PAG-ASA (Bruxelles)
- Surya (Liège)
- Payoke (Anvers)
Grâce à ces associations, une victime peut obtenir le statut officiel de victime de traite, ce qui lui permet d'accéder à un centre d'accueil, d'obtenir un hébergement sécurisé et de bénéficier d'un accompagnement adapté.
Et vous ?
Chacun de nous pourrait, consciemment ou non, contribuer à maintenir ces réseaux de traite. Il est donc essentiel de se renseigner sur ce que nous achetons et les services que nous utilisons afin de lutter contre ce fléau.
Qui sommes-nous ?
« Est-ce éthique » est un projet transmédia composé de cinq étudiants de master en Presse et Information à l'IHECS (Bruxelles). Afin de nous protéger et de garantir une investigation optimale, nous préférons ne pas dévoiler nos visages au grand public. En effet, la traite peut prendre plusieurs formes et s'inscrit dans une multitude de réseaux organisés. Nous sommes ainsi à l'image des victimes d'exploitation économiques : nous restons anonymes mais omniscients.
Nous soutenir
Parce que nous sommes convaincus de l’importance de lever le voile sur les réseaux de traite en Belgique, nous sollicitons votre soutien afin que notre média puisse mener à bien sa mission.
Soutenez Est-ce éthique
En suivant le projet ou en faisant un don sur fund.ihecs.be, vous soutenez activement notre média.
Built with Shorthand